La formation du psychanalyste

Attachée au Service de Psychiatrie Infanto-Juvénile de l'Hôpital de Chartres

Etre psychanalyste, c’est avant toute chose, avoir mis au travail son propre inconscient, au travers d’une analyse personnelle. Cela n’est évidemment pas suffisant, mais c’est indispensable. C’est ce travail personnel qui sera le terreau de la pratique d’un psychanalyste, c’est ce travail proprement archéologique de dévoilement de ses propres conflits psychiques qui va lui permettre de développer une écoute particulière, une présence à l’autre, au moyen de son intelligence, mais aussi de son propre inconscient.

 

Indispensable, mais non suffisante, cette analyse personnelle doit être assortie d’une solide formation en psychopathologie, en psychiatrie, en psychologie. Le plus souvent, cette partie de leur formation est universitaire. Il n’existe pas de diplôme de psychanalyste, mais la majorité des psychanalystes en France ont un Diplôme d’Etat qui leur confère le plus souvent le titre de psychologue, niveau Master ou Doctorat en Sciences Humaines, ou de psychiatre, niveau Doctorat en Médecine.

 

D’autres sont philosophes, anthropologues, …

 

Par ailleurs, un psychanalyste se forme à la théorie et à la technique psychanalytique, essentiellement dans des instituts, écoles ou associations de psychanalyse, qui dispensent séminaires et formations à leurs adhérents.

 

Analyse didactique, supervision et contrôle par ses pairs, participation aux débats et colloques, le psychanalyste reste en formation constante, et garde vive sa capacité à mettre en question sa pratique.

 

C’est au prix de cette ouverture sur le monde que le psychanalyste peut accompagner ses patients dans une dynamique de progrès, et travailler l’espace du transfert, relation complexe qui s’installe entre l’analysant et lui, véritable « bouillon de culture de soi ».